samedi 2 octobre 2010

Encore le 102...

J'ai dit que mes parents étaient arrivés au 102 en 1927 .C'est là qu'est née ma petite soeur, Marie-Claire, le cinquième enfant .
Ce n'est qu'en 1934 que les de C qui habitaient le rez de chaussée, s'en allèrent . Mon Père avait plus tôt, acheté la propriété . Je fis ma première communion solennelle le 6 Mai 1934, alors que ma soeur Odile et mon frère Yves faisaient respectivement leur troisième et seconde . C'était ainsi en ce temps là .
La salle à manger, le salon descendirent d'un étage, et toutes les pièces de service furent appréciées, office, cuisine, arrière cuisine, et, pour nous les enfants, le bureau . La famille fut plus à l'aise ;dans la chambre des filles que je partageais, avec Odile et Jeanne-Françoise, il y avait sous la tapisserie d'un mur, comme de la tôle .Cela nous intriguait ;Il a fallu que mon mari et moi modifiions la maison , pour que nous trouvions dans ce mur deux coffre-forts, dont l'un avait une double paroi remplie de chaux pour être incombustible .
Ce qui nous amusait, sans nous intriguer davantage, c'étaient les portes matelassées, bourrées de crin, recouvertes de toile par lesquelles on accédait de deux côtés différents à la chambre de nos parents .Un couloir passait derrière notre chambre avec du côté des parents une porte ainsi faite .Nous étions séparés de la chambre des parents par un véritable sas d'1 m2 entre deux portes dont une matelassée .
Peu de temps,avant qu'elle ne nous quitte, j'en parlais avec Maman qui me raconta que dans notre chambre à nous, il y avait eu une jeune fille folle, , elle m'a même parlé d'une très grande cage, mais les portes matelassées devaient étouffer les cris de cette folle .
Le précédent propriétaire, très original, n'avait que des filles ;Son personnel logeait au second étage, même couloir qu' au premier mais auquel était accrochées plusieurs sonnettes . Dans l'office, au rez de chaussée, même nombre de sonnettes . Ce Monsieur avait aménagé un escalier de secours extérieur et sur la façade de l'entrée, nous pouvons encore voir la cloche qui lui servait pour faire des pseudo alertes d'incendie .Tout le monde, alors, en pleine nuit, devait descendre dans le jardin.Il mourut en terre-sainte, laissant les placards de l'office et du bureau pleins de livres et de correspondance .Il y en avait autant dans la chambre verte, ancienne chambre des ordonnances .Mes parents n'ont jamais eu à acheter de dictionnaires latin, allemand ou grec .
Le chauffage de cette maison avait été installé en 1913, il y avait cabinet de toilette pour mes parents, une salle de bains avec son grand chauffe-bain en cuivre .Une manette de bois faisait passer l'eau par une très grosse pomme : la douche .Un panier de pommes de pins suffisait pour faire chauffer un bain.
Je nous revois encore dans la baignoire, habillés de nos longues chemises de nuit !
Il y avait d'autres lavabos .Quand au WC, c'était un véritable trône;On y accédait par plusieurs marches.Tout autour du trône, c'était lambrissé, et,la tablette qui pouvait recouvrir l'endroit était intégré dans une véritable table. On tirait un bouton à droite ,comme une poignée de porte et tout s'en allait avec l'eau dans l'ouverture .Les anciens livres de comptabilité du siècle précédent (en papier de soie) trouvaient là leur utilité .

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