mardi 5 octobre 2010

Au hasard des pages d'un viex carnet....

Première page :

Mots en liberté...

C'est un manuscrit
Mal écrit..;
Il est sans cesse corrigé !...
Comme la mer passe
Sur les galets,
J'efface les mots, et les remplace:
Il n'est pas destiné à la postérité.
Si on le lit
Tant pis!


Dieu, que c'est vieux tout cela .je n'avais pas d'ordinateur à 'époque ..;
Plus loin... Pour les miens, j'ai écrit : le "Jessé". L'actuelle génération l'appelant le GC, j'ai joué de l'homonymie ...
Il m'apparaît normal, après les avoir à peine évoqués, de parler plus longuement de ces aïeux qui, tous, plus ou moins, ont transité par le Grand Coudray.
A l'aide de toutes ces lettres qu'ils ont échangées, de ce que j'ai pu entendre des derniers disparus, de mes souvenirs aussi, j'ai tenté de laisser d'eux une galerie de portraits;

J'ai réalisé, quand j'ai perdu Maman,
Que mouraient avec elle un tas de souvenirs
Que personne ne pourrait évoquer à l'avenir.
Alors, devenue naturellement
Au Jessé, l'aïeule du moment
Je me suis promis de laisser des vestiges
De tout ce que je sais sur nos antécédents
Voici les "Rameaux et les tiges ...


Oui, mais, voilà, cela s'arrête là .
Plus tard, j'ai décidé de faire photocopier les lettres et les photos que je possédais .
Dire que notre génération avait religieusement laissés intacts dans le grenier des paquets, et des paquets de correspondance, soigneusement ficelés par des faveurs de couleur .Trésor laissé par mon arrière Grand Mère .Le cousin germain Paul et Maman avaient bien enlevé tous les timbres, mais avaient refait les paquets .D'autres sont venus depuis et ont tout défait, prenant connaissance du contenu de ces lettres .Maman m'a raconté, qu'à la suite de cela, on était venu lui demander si son Grand-père n'avait pas eu un enfant naturel !!!!Or, il s'était beaucoup occupé de deux enfants un garçon et une fille qui ne lui étaient rien . Le garçon est devenu un voyou, la fille, a très bien tourné, a épousé un médecin, et est restée en rapport avec mes grands-parents .
Mon arrière grand mère gardait tout ; Il est bien dommage que cela ait été saccagé, car ma grand mère Picquenard, écrivait absolument tous les jours à ses parents ! La correspondance avec la famille était très importante, les visites au Grand Coudray, aussi .il y avait au début du siècle neuf arrivées de trains par jour à Ambrières !

J'ai donc demandé à maman, qui en avait quelques unes à Laval, et qui les lisaient devant moi de me les léguer, mais je n'ai eu que des lettres non classées, et il y en a eu beaucoup de disparues ;les papiers qui me restent m'intéressent beaucoup cependant .
ce vieux carnet qui vient de me tomber sous la main ( Dieu, que mon écriture a changé) m'amuse et m'émeut .
Encore quelques bribes ...

Il faut vous dire que le Grand Père,
Celui du kiosque, au bord de l'eau,
Était nanti d'un frère jumeau.
Il avait beau être curé,
Il inventait des tours pendables,
Et ses farces sont mémorables
Dans la famille et la contrée .

Cette idée de la prophétie,
C'était bien plus qu'une facétie, Elle a fort contrarié
Le curé mystifie
Et, presque fâché l'évêché!

Le Père de ces deux jumeaux
N'était pas banal non plus.
Étant jeune, il aurait voulu
Épouser la jolie voisine,
Mais, celle-ci était maline,
Et le pauvre ancêtre eut beau
A la belle déclarer sa flamme,
Prudente, avant d'être Madame
Elle dépêcha son notaire au notaire de son soupirant,
Et, les deux chargés de mission,
Peut-être bien, pendant un an,
Se perdirent en discussion:
On se refusait donation,
On contestait les "espérances";
Finalement l'amour-passion
Ne pesa plus dans la balance,
Et les deux jeunes gens fort déçus
Toute leur vie, s'en s'ont voulu.

Avec la même ardeur qu'ils eussent convolé
Ils se battirent à coups d'avoués
Lors de procès interminables .
Il nous faudrait un chartrier
Pour suspendre tous leurs dossiers!

Il n'y a pas si longtemps
Que les arrières petits enfants
Jugèrent beaucoup plus agréable
De conclure la guerre de cent ans !


Je reviendrai sur cette histoire de prophétie .

J''ajoute qu'un Lavallois, il y a plusieurs siècles qui s'appelait Guillaume le Doyen a beaucoup écrit sur Laval .Il n'écrivait qu'en vers de "mirliton", comme moi......






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