jeudi 7 octobre 2010

Anniversaires ...

Demain, ce sera l'anniversaire de ma petite soeur Marie-Claire,je le lui souhaiterai chaleureusement !

Après demain nous commémorerons l'arrivée au ciel de notre Patriarche .Sa protection se fait sentir...Il connaît les épines de mon chemin, mais sa présence invisible et tendre se manifeste, et je garde ma sérénité . Ce n'est pas de l'exhibitionnisme, non, pas du tout, cela doit faire comprendre mon attitude ...Je marche paisiblement vers l'issue qui est la mienne, celle aussi de tout un chacun .
Je ne pourrai jamais assez remercier pour soixante trois ans de nos vies .

Et maintenant, rions un peu...
Ceux que je ne connaissais pas, mes futurs beaux parents (père et mère de Suzanne Delormoz furent invités par mes parents au GC à leur retour de Bretagne .Depuis des années, ils connaissaient le secret de leur fils .Ils crurent bon d'en parler le soir avant d'aller se coucher à leur fille Suzanne . Le lendemain, cette dernière demanda à mon père s'il accepterait que son petit frère Michel épouse Cécile .la réponse fut celle-ci: je n'y verrai aucun inconvénient .
Elle s'empressa de le répéter à ses parents qui en firent part à leur fils Michel.
Celui-ci alla me trouver et me dit: je veux être certain, une fois pour toutes de l'assentiment de tes parents .Tu vas aller trouver ton Père pour savoir ce qu'il en est .
Moi, faire cette démarche ! Moi qui avec mes parents ressentaient une distance respectueuse, affectueuse , certes mais, distance.. distance ...
Pressée de le faire , je me suis exécutée, Papa a raconté que je lui avais dit: vous voulez que j'épouse Michel ? toujours est-il que j'ai compris qu'il était d'accord ;je rendis compte de ma mission au jeune homme plein d'inquiétude .Le rapport fut fait à ses parents .Son Père répondit: demain je ferai la demande .
Le lendemain après midi, nous revenions vers la Brosse, en fin de promenade, quand le papa de M dit à mes parents: je suis désolé de ne pas porter de gants, de ne pas avoir de fleurs,mais, au nom de mon fils, je viens vous demander la main de votre fille C. Acceptation faite, tous s'en retournèrent pour aller au Gc, c'est alors qu'ils aperçurent, dans leur dos l'énorme tas de fumier de la Brosse ! Sur le coup, personne n'a rit, mais, après on a évoqué cet ornement insolite et incongru!! Mes frère et soeurs qui nous accompagnaient dans nos jeux et promenades,étaient depuis toujours au courant.Nous mêmes n'envisagions pas du tout un mariage prochain , si bien que les grandes personnes trouvaient que nous n'avions pas l'air de fiancés .Nous nous promenions dans Laval avec, derrière nous Papa et Maman .
Mon fiancé se rendant compte à quel genre d'oie blanche il avait à faire, demanda à Maman, que tout en préparant mon examen d'infirmière (qu'il exigeait), je pris aussi des cours de coupe ce qui fut fait.Seulement, Maman alla m'inscrire à la Croix rouge et stipula que je ne ferai aucun stage à l'hôpital ni encore à la Maternité ;Elle alla trouver les mères de mes condisciples qui tombèrent d'accord pour que leurs filles n'aillent pas à la Maternité .
Pour ce qui est de l'hôpital, c'était compter sans notre directrice .pas d'hôpital, pas de diplôme !
Je n'ai pas eu la moindre discussion avec ma Mère, mais, quand vint le jour du stage à l'hôpital, j'y ai été .Patatras, elle m'a rencontrée place de la Mairie, en me disant: D'où venez-vous ? _ Je reviens de l'hôpital ! Silence;..Elle ne dit pas mot, et, j'ai pu continuer .Nous sommes passées par tous les services, assistions aux opérations, donnions les soins, bien entendu, et avons même fait un stage à la clinique Mer (notre directrice avait eu du mal à l'obtenir ) ;Stage aussi à la crèche municipale, et à la crèche Dhiel.
Je suis reconnaissante à notre directrice de toutes ces heures passées au Dispensaire,où nous étions confrontées à toutes sortes de bobos, accidents,piqures etc J'eus mon diplôme,qui après fut transformé mais, qui enregistré nous donnait le titre d'infirmières d'Etat .Si ma pauvre Maman avait assisté à tout cela !....Elle s'était pourtant occupée des blessés pendant la guerre de 14 ! Il y avait à ce moment_là des étudiants en médecine réfractaires au STO nous assistions avec eux aux consultations .J'ai assisté à combien d'opérations! trop intimidée, du reste, on ne me le demandait pas, j'aurais été incapable de passer les pinces ou les compresses, ou le catgut à temps voulu . Mais quand, dans notre quartier on venait demander à la maison, aide pour pansement lavement ou autre Maman me demandait d'y aller,ce que je faisais volontiers ;Plus tard, ce fut ma tante Marie-Thérèse qui en fit profession .
Un jour que je devais revenir de Paris avec mon fiancé (d'habitude, j'y allais seule et revenais de même,), nous avons trouvé Maman à la gare, elle était venue à pieds, et a tenu à nous accompagner à pieds jusqu'au 102 pour que la ville se rende compte qu'elle approuvait ce voyage
Il y avait une très grande différence entre nos camarades de classe et nous, pour ma part, tout en m'en rendant compte, je n'en ai pas souffert, mais il est vrai que je me suis mariée de bonne heure. ..

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