vendredi 8 octobre 2010

Avec Marie-Claire .....

Nous avons agréablement conversé toutes les deux .
Elle était, elle aussi, au GC pendant la bataille de 44.J'ai oublié aussi de mentionner Odile Dauvergne .Le nombre des habitants au GC à ce moment-là n'était pas de 60,mais de 45 .
Le départ, par le gué a eu lieu, en fin de matinée, si bien que Marie-Claire recommanda à ma Tante, de prendre un peu de ce qui était prêt pour le déjeuner .
Les Bilquez étaient là, avec leurs trois enfants .Il y avaient aussi Le"petit Louis (je reviendrai un jour sur son histoire), et sa petite soeur Marie-Madeleine .
Pour distraire les enfants très jeunes on les conduisait dans le caveau à vin .Il est exact que plusieurs fois, tout le monde a été aligné devant un mur, et mis en joue, car un soldat Allemand avait été tué . Claude se souvient de la messe dite dans l'herbage avant l'attaque, les américains étant assis sur leurs casques .
Marie Claire se souvient de l'entretien qu'eut l'Oncle abbé avec l'aumônier américain, en latin évidemment .Elle se souvient de l'absolution collective .
L'argent, bien sûr est venu à manquer .Bernard de G. a rencontré une connaissance qui a dépanné provisoirement .Cela fut bientôt rendu .Mais, j'imagine que le pain devait être cuit à la ferme, et que viande, beurre et lait ne manquaient pas . C'est Monique Dauvergne à qui l'oncle abbé avait confié les Saintes Espèces .Sur la route de Cigné, l'oncle abbé, accompagné de Madeleine Bernard qui attendait un enfant fut pris en charge par un américain qui les conduisit en Jeep, véhicule, alors inconnu, dans un château, plus loin .Ils furent logés dans deux chambres. Le reste de la troupe, fut hébergé dans la grange .
Ils revinrent après la bataille au GC qu'ils trouvèrent occupé par les Américains .Ceux-ci laissèrent la place, non sans avoir eu le temps de changer tous les meubles de place .
Avant le départ précipité, le bruit des bombes étaient assourdissants, et des avions en flammes allaient s'écraser plus loin .Marie-Claire se pelotonnait sous un sapin . En ces jours-là, on est venu de la ferme des Vallées chercher l'oncle abbé, les Rimbault, père et fils gisaient dans un fossé .Aidé de Michel Quellier, il alla pour les secourir, il était trop tard . Il fallut les porter dans leur ferme sur un lit .Ce n'est que huit jours plus tard, approximativement que le menuisier, vu l'état des corps, ne fit qu'une grande caisse .A Ambrières aussi, les menuisiers étaient sur les dents .
La prochaine fois, je raconterai l'histoire de nos deux petits nantais ....

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