L’ é
t r a n g e v i e d e T
a n t e E l i a n e
La
pauvre vint au monde étonnée, c’est-à-dire sans voix.
Le
procédé habituel lui fut infligé : rapidement mise la tête en bas
Elle
reçut dans le bas du dos une fessée thérapeutique .Un cri alors, jaillit de sa poitrine, elle
respirait, les auteurs de ses jours aussi, d’ailleurs.
Il
ne doit faire aucun doute que cette arrivée sur terre fut considérée par le bébé,
comme une agression, on le comprend facilement.
Elle ne pouvait pas après cela avoir un
caractère facile.
Les
amies ne vinrent pas nombreuses autour d’elle, il faut dire qu’elle n’avait pas
pour la gent humaine, une particulière inclination. Comme elle habitait Paris,
il n’était pas question non plus qu’elle s’amourache d’un animal quelconque
.Elle parlait du reste avec un profond mépris des « bêtes « .
On ne peut rien dire de particulier sur son
adolescence, si ce n’est que pianiste accomplie, elle ne tolérait aucun
auditeur, si bien que des années plus tard ses parents se débarrassèrent de
l’instrument pour le remplacer par un joli meuble ancien.
Vous l’avez deviné, bien que largement
adulte, elle habitait toujours sous le toit paternel .Les rapports avec les
cousins germains, surtout avec les cousines germaines étaient loin d’être au
beau fixe.
Il s’en suivait des dissensions familiales qui
affectaient fort les pères de ces deux clans, puisqu’ils étaient frères très
unis et avaient épousé les deux sœurs.
( A suivre )
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