Papa écrit à ceux qui sont au Grand Coudray:
Mes chers solitaires,
Nous avons été très heureux de voir que vous alliez bien, je dis voir, par ce que j'ai vu Yvonne le dire.
Je vous envoie les journaux afin de rassasier un peu le pauvre Vonvon si privé de son canard caviardé. Nénette est guérie, marie-Claire souffre encore. Yvonne pleure .
Nous avons reçu hier et liquidé les deux cousins Adolphe, ils ont été reçus dans des maisons amies. Aujourd'hui, on nous a proposé encore un cousin, mais nous aimons mieux attendre la semaine prochaine que vous soyez là pour le recevoir, et le mieux fêter ;la collaboration sera ainsi mieux assurée, car ils auront une sympathie qui en votre absence leur manquerait de trop.
Nous vous souhaitons bonne et pieuse retraite tout enneigée et poudrée à frimas .Bonsoir, mon Révérend, et meilleurs voeux à vos chères brebis.
Traduction: on élevait clandestinement des cochons au 102, qui étaient tous prénommés Adolphe ; Vonvon était mon frère Yves .Je pense que c'était la "bonne" Yvonne. qui pleurait .
Au recto nous lisons envoi de L Champion ;
Yvonne était la soeur de Juliette, nièces de Marcelle dont j'ai déjà parlé. Juliette est devenue une perle,mais ayant dit un jour qu'elle épouserait plus tard "Essieu Yves", les deux filles ont fait leurs bagages séance tenante!
Tous les porcs français se prénommaient Adolphe.
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