Je suis persuadée que cette vielle maison a une vocation particulière ...
Toujours est-il que pour ma plus grande joie , plusieurs de mes enfants et petits enfants s'y sentent comme chez eux .
Pour certains , Bonne Maman est irremplaçable ..
Avant de repartir au Japon, mon petit-fils , aidé de sa sœur , a transformé mon salon en studio !
Photographe professionnelle, elle avait tout apporté : spots , micro, éclairage ...J'ai dû me soumettre à une interview ,Ils avaient l'air content, c'est tout ce qui m'importe ...
Évidemment,si je racontais mon enfance , ils seraient un peu ébahis .
Maman, très "pascalienne" considérait que le mal venait de l'extérieur , et , que plus longtemps, nous ne mettrions le nez dehors , plus longtemps , nous serions à l'abri des "vilaines choses" ..
Nous avions donc au foyer : Papa , Maman, ma tante Marie-Thérèse, sœur de Papa, et mon oncle Henri leur frère à tous deux .
J'ai vu le jour dans une petite maison d'une rue voisine .Mon grand-Père l'avait achetée au nom de mes parents, et ma tante , pendant la voyage de noce a surveillé peintures et tapisserie ...
Marcelle , qui avait treize ans à son arrivée , couchait dans une petite chambre, de plain pied avec le jardin .
A la naissance de Jeanne-Françoise , Maman décida Papa à louer les premier et second étage du 102..
Il fallait pour cela que ma Tante Marie- Thérèse , mon oncle Henri ma grand Mère , mon grand père qui était encore vivant donnent à louer leurs propres maisons ...Mon grand père dut mourir en 1929 .Ma grand-Mère, contrainte et forcée n'accepta jamais le départ de sa demeure , et sa santé en fut ébranlée .
Elle réagit parfois vertement , si bien que pour calmer son verbe, on lui administrait du Gardénal .Muette d'admiration, j'entendis le docteur dire à mes parents :Comment peut-elle supporter une telle dose de Gardénal ? Les effets se firent ressentir, elle fit des séjours en maison de santé ...
A Marcelle s'adjoint Marie,, les deux partageaient la même chambre ;
Elles furent pour nous deux personnes en plus à chérir , si bien que Maman imposa le "vous" généralisé, donc, mes parents , oncle et tante nous disaient vous .
Il y a eu aussi Augustine dite "Titine" qui venait à la journée .
Ma Tante s'occupait de notre instruction .Odile était abonnée à une école parisienne par correspondance et les documents ont servi à ma tante pour mon frère Yves et moi. Elle nous a conduits tous les trois jusqu'à la sixième .Après notre toute première communion ( à six ans), ma tante continua à nous faire le catéchisme jusqu'à ce que le curé de la paroisse exige le catéchisme à l'église pour la communion solennelle .
Cela n'était pas drôle pour moi .Les garçons du caté qui remontaient avec moi la rue de Bretagne, me demandaient où vas-tu à l'école , je répondais :je n'y vais pas -oh la menteuse ! j'avais interdiction de parler aux "enfants des rues" , MLle de St Roman qui habitait rue de Bretagne dit à mes parents que je leur parlait !!! (A suivre)
1 commentaire:
Ah !... Je suis rassurée de vous retrouver.
Je continue à prier pour vous et votre famille.
Merci pour vos récits d'autrefois.
Aliénor
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