Martine met les "petits plats dans les grands" pour l'accueillir .Elle devrait recevoir un diplôme de cuisinière, économe, distributrice de médicaments , preneuse de rendez-vous , et , que sais-je encore ?
Nous sommes en bonnes mains .En fait , cela me culpabilise beaucoup , le grand âge pèse lourd sur l'entourage, et particulièrement sur Martine .
Je suis très fière quand je réussis les mots croisés de mon Figaro magazine, mais, au demeurant quelle futilité ! Les visites des uns et des autres me font toujours plaisir !
Avec Annick , nous avons parlé du Grand Coudray et des petits séjours de ses parents .Il arrivait que Paul parte tout seul pour un court séjour en Bretagne , alors , il fallait consoler Suzanne qui pleurait à chaudes larmes .Ménage délicieux , à vrai dire ..
les Delormoz occupaient deux chambres.Combien étions-nous dans cette maison ? les repas avaient , en principe , lieu dehors sous un frêne pleureur qui n'existe plus .Il arrivait que la pluie nous surprenne , alors chacun prenait son assiette et couverts et on se réfugiait dans la salle-à manger sans le moindre murmure ;C'était ainsi .Souvent , au moment du diner ,notre fermier empruntait le petit chemin (autrefois, romain) pour y reconduire les vaches après la traite , alors , Paul devait s'exécuter et suivre avec un fils sur les épaules .
Qui accepterait maintenant de cohabiter , comme nous le faisions au GC .Ma Tante Marie-Thérèse, partageait le lit de Mademoiselle Marthe ,Nous étions Odile, Jeanne-Françoise et moi à partager la grande chambre des parents .Il n'y avait pas l'eau courante .Tous les jours , mon frère Yves allait à la fontaine du moulin (qui ne doit plus exister et remontait disait-il , jusqu'à trois cents litres d'eau (pour les cabinets de toilette) , l'eau potable étant tirée du puits .Quand j'entends les gens se plaindre du bruit, je pense aux allées et venues de notre fermier, aux aurores, Un "fléau" : une barre de bois de peut-être 1 m 50 supportait à ses deux bouts un seau métallique que le métayer venait remplir à plusieurs reprises .Alors , je pense aux oreilles fragiles de notre époque !. ( à suivre )
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire