vendredi 14 août 2009

A l'âge où l'on radote...

Dans notre pensionnat de jeunes filles, "la sécurité des familles", nous avions tous les ans une retraite.Je me souviens de l'une d'elle prêchée par un Rédemptoriste,( ordre se vouant à l'organisation des missions paroissiales que le Cardinal Richaud appelait le music-hall des catholiques ) dont j'ai oublié le nom .Nous parlant avec force gestes et le verbe d'un acteur, il se mit à nous aider à comprendre l'amour maternel.
Voici sa démonstration,: Une Mère se fit insulter par son fils .Le ton monta .Le fils devint menaçant .Il en vint au geste, puis aux coups .De plus en plus furieux, il s'arma d'un couteau et pourfendit le coeur de sa mère qui, sorti de sa poitrine roula sur le sol .Le forcené en s'en allant glissa sur le coeur de la mère et tomba. le matricide entendit: T'es-tu fait mal mon petit ?
Il lui arrivait aussi de mimer( avec quel talent!) les derniers moments.Il précisait auparavant mes petites filles, quand vous entrerez ce soir dans votre lit, sous vos draps pensez au suaire qui vous recouvrira .Il se voulait pathétique .Il s'en suivait des évanouissements ...Moi, j'espérais vivement que son bureau calé par les religieuses sur les marches de l'autel auquel il tournait le dos, et qu'il agitait furieusement allait s'écroulerpour mon plus grand plaisir...Hélas!, je fus déçue.

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