A Madeleine
Là-bas,dans le Montceau, des volets sont fermés...
La tristesse est tombée sur ce lieu tant aimé.
Le vieux toit, tout moussu, pleure ses larmes de pluie;..
Les fleurs sont bien fanées... Solitaire, le vieux puits
Semble monter la garde et chercher ardemment
Celle qui manque déjà, et que nous aimions tant...!
La maison de Madeleine...!C'était un lieu béni:
On savait y trouver réconfort infini...
Toutes joies, toutes peines étaient mises en partage.
Tant d'amour était là, à l'écoute de tout âge...
Sans nul doute, elle souffrit de n'avoir pas d'enfant:
C'est ainsi que Madeleine devint notre Maman,
Ou Grand'Maman...les petits l'adoraient....!
Un sourire, un baiser;.vite..! ils accouraient.
On venait voir Madeleine...hommage à la vieillesse...!
On repartait surpris d'une éternelle jeunesse:
Avec elle, c'était bien un survol général
De notre chère France: églises et cathédrales,
Pierres des abbayes...Vite passaient les heures:
La peinture, la musique ne manquaient pas d'honneurs.
Cerise sur le gâteau...elle était même capable
De vous donner l'adresse d'une prestigieuse table...!
Elle avait ses valeurs et les défendait bien,
Attentive au présent, le passé restant sien..;
Sa foi était profonde et elle en rayonnait:
"Souvenez-vous, Marie"..Son credo éclatait...!
Elle savait suggérer, conseiller, obtenir...
Mais il était si doux de lui faire plaisir,
Qu'on se voyait déjà, se tenant par la main,
Défiler derrière elle, comme des Chasseurs Alpins...
Au portail du jardin, tout en se séparant,
Vous agitiez la main, tendrement, en souriant...
Nous aussi, maintenant, avec douleur ! et peine,
Refermons cette porte ...Adieu..Chère Madeleine.
Poême écrit par un jeune ami de Madeleine (à Féricy)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire